Wednesday, April 24, 2013

Fcb Symboles

Construction sous l'aune de Joan Gamper (1899–1930)

La pratique du football tarde à conquérir l'Espagne, et la Catalogne en particulier2. À la fin du xixe siècle, Barcelone est cependant en plein essor industriel et attire les étrangers, dont Hans Gamper, un expert comptable suisse amateur de football3. Il cherche d'abord à intégrer l’équipe du Gimnasio Tolosa, mais devant le refus du club d'intégrer des étrangers, il décide de créer un nouveau club de football3. Le 22 octobre 1899, il fait publier une annonce dans le journal Los Deportes4. Les réponses positives justifient la tenue d'une réunion le 29 novembre 1899 au Gimnasio Solé. Le groupe des onze jeunes hommes présents, composé en majorité d'Anglais, de Suisses et d'Allemands, fonde à cette occasion le Foot-Ball Club Barcelona4. On choisit comme couleurs du nouveau club le bleu et le grenat, et Walter Wild, le doyen du groupe, en devient le premier président5. Le premier match est disputé au Vélodrome de Bonanova contre des Anglais expatriés6 et se solde par une défaite 1-05. Le club organise ses matchs d'abord à l'Hôtel Casanovas en 1900, déménage à la ruelle d'Horta en 1901, puis à la rue Muntaner à partir de 19055,6. Fort de ses nombreux joueurs étrangers2, l'équipe obtient très vite de bons résultats, que ce soit en championnat de Catalogne (connue initialement comme la Copa Macaya) dont la première édition a lieu en 1900, qu'en coupe d'Espagne (la « Coupe du Roi »), première compétition nationale lancée en 1902, et connaît un succès rapide auprès du public local de classe moyenne2. Dauphins du Hispania Athletic Club lors de la première édition du championnat catalan, les Barcelonais menés par Gamper prennent leur revanche dès la saison suivante7 et remportent ainsi leur premier trophée officiel. Inscrits à la première édition de la Coupe du Roi, ils battent le Madrid FC, futur Real Madrid, avant de s'incliner en finale (1-2) face au Club Vizcaya de Bilbao, qui donnera naissance à l'Athletic Bilbao8. Le Barça Vainqueur de la Copa Barcelona en 1903 Vainqueur de la Copa Barcelona en 1903 puis du championnat de Catalogne en 1905, le club connaît pourtant d'importantes difficultés financières et sportives les années suivantes. Son fondateur Hans Gamper, retiré des terrains en 1903, est devenu un homme d'affaires intégré à la vie barcelonaise, si bien qu'il se fait appeler « Joan », un prénom catalan9. Le 2 décembre 1908, il prend la présidence pour éviter la dissolution du club, son prédécesseur Vicenç Reig ayant démissionné au bout de 22 jours seulement devant la situation désastreuse du club10.

Déclin sur fond de dictature et de guerre civile (1930-1945)

À la suite du décès par suicide de Joan Gamper le 30 avril 1930, ruiné par la crise de 1929 et tenu à l'écart du club par les autorités, la ville donne son nom à une rue du quartier des Corts et le club lui réserve le numéro 1 de soci. Les Blaugranas s'apprêtent dès lors à connaître une période difficile longue de nombreuses années. Malgré des joueurs du niveau de Martín Ventolrá, Josep Raich ou Josep Escolà, le club est ballotté par les tensions politiques qui traversent la société espagnole, et son déclin est patent que ce soit sur le plan financier, social (marqué par une forte diminution du nombre des membres) ou sportif16. Un mois après le début de la Guerre civile espagnole en 1936, qui voit plusieurs joueurs barcelonais prendre les armes dans le camp républicain, le président du Barça Josep Sunyol est arrêté par l'armée de Franco près de Madrid et fusillé21. Alors que les compétitions nationales sont interrompues, le club effectue en 1937 une tournée en Amérique du Nord, où il est reçu comme un ambassadeur de la Seconde République espagnole2. Cette tournée améliore la santé financière du club mais de nombreux joueurs en profitent pour demander l'asile politique, notamment au Mexique et en France22,23. Destruction de Granollers, à proximité de Barcelone, en 1938. Dans la nuit du 16 mars 1938, l'armée de l'air italienne, du côté des nationalistes, bombarde Barcelone, faisant plus de 3 000 morts et détruisant en partie le local social du club, où sont entreposés ses trophées et documents d'archive16. Quelques mois plus tard, Barcelone tombe aux mains de l'armée franquiste. Franco s'attache à supprimer les particularismes culturels et politiques d'Espagne, et notamment ceux de la Catalogne ; le club va alors faire face à de nombreuses difficultés. En mars 1940, un collaborateur de Franco, Enrique Piñeyro Queralt, est imposé comme président16. Le nom du club est « espagnolisé » pour devenir le Club de Fútbol Barcelona (le Barça ne reprendra son nom d'origine qu'en 1973), et sur l'écusson le drapeau catalan à quatre bandes rouges est remplacé par le drapeau espagnol jusqu'en 194924. De cette période d’oppression culturelle, le club acquiert une nouvelle dimension et devient l'un des symboles du catalanisme. Premier club non relégable du championnat d'Espagne en 1942, le club remporte pourtant cette année-là sa neuvième Coupe d'Espagne, devenue la « Copa del Generalísimo », face au Club Atlético de Bilbao. La saison suivante, le FC Barcelone affronte le Real Madrid en demi-finale. Après leur large victoire à domicile (3–0), les Blaugranas sont battus 11-1 au retour, à l'issue d'un match dont l'arbitrage fait polémique et qui voit le directeur de la police de Franco intervenir auprès d'eux dans les vestiaires25. Malgré la proximité avec le pouvoir, le président Piñeyro démissionne en protestation contre le traitement infligé à son club26.

Ambitions retrouvées (1945-1957)

Le club remonte la pente sportivement au cours des années 1940. Sous la direction de l'entraîneur Josep Samitier, les coéquipiers de l'attaquant César Rodríguez et du gardien de but Velasco remportent enfin la Liga en 1945, seize ans après le premier titre du club, et la Copa de Oro Argentina, ancêtre de la supercoupe d'Espagne. Nommé en 1947, l'entraîneur uruguayen Enrique Fernández mène le Barça, renforcé par le recrutement du jeune Estanislao Basora, à deux nouveaux titres nationaux, en 1948 et 1949, et remporte la coupe Eva Duarte, qui remplace la Copa de Oro Argentina. Qualifiés à ce titre pour la première édition de la Coupe Latine, qui oppose les champions italien, espagnol, portugais et français, les Barcelonais l'emportent en finale face au Sporting Clube de Portugal (2-1)27. Quand le FC Barcelone fête ses 50 ans, il compte 24 893 adhérents, et à son palmarès vingt-et-un championnats de Catalogne, neuf Coupes d'Espagne et quatre Liga16. Avec le recrutement de l'attaquant hongrois László Kubala28, accompagné des espagnols Moreno et Eduardo Manchón, l'éclosion du gardien Ramallets à la place de Velasco, le club atteint un sommet sportif sous la direction du tchèque Ferdinand Daučík. Après avoir remporté la coupe d'Espagne en 1951, le club catalan réalise le doublé coupe - championnat d'Espagne deux années d'affilée, en 1952 et 1953. Les Blaugranas remportent également une seconde fois la coupe latine en 1952 (face à l'OGC Nice 1-0, après avoir écarté la Juventus) et la coupe Eva Duarte en 1952 et 1953. L'Argentin Di Stéfano, sujet de conflit entre Real et Barça en 1947. En mai 1953, les dirigeants sont très proches de recruter l'attaquant argentin Alfredo Di Stéfano, qui « appartient » au club colombien de Millonarios de Bogota, où il joue, et au CA River Plate, son club précédent. Tandis que le joueur participe à plusieurs matchs amicaux avec le Barça, les dirigeants s'accordent avec le club argentin mais ne parviennent pas à trouver un arrangement avec les Colombiens, ce dont profitent les responsables du Real Madrid pour intervenir dans la négociation29. À l'issue d'un imbroglio dénoué par la FIFA puis par les autorités espagnoles, le joueur rejoint finalement le Real30. Le rôle du régime de Franco dans ce transfert fait polémique31 et ravive les tensions entre les deux clubs2, d'autant qu'il initie une historique période de domination madrilène (le Real Madrid remporte huit titres de champion en onze ans et les cinq premières Coupes des clubs champions européens). Le président Enric Martí Carreto est contraint de démissionner, tandis que le club obtient du régime le droit d'organiser de nouveau des élections présidentielles auprès de ses socis32. Francesc Miró-Sans, candidat favori des autorités, est élu en septembre 1953, avec pour programme la construction d'un nouveau stade, rendue nécessaire par les succès et la popularité croissante du club32. Entre décembre 1955 et mars 1956, le Barça de l'entraîneur hongrois Franz Platko connaît une série inédite de onze victoires consécutives en championnat et en Coupe des villes de foires (un record qui ne sera battu qu'en 2006 par l'équipe de Rijkaard). Malgré tout, à l'issue de la saison 1955-1956, le Barça emmené par Kubala et Luís Suárez doit se contenter de la deuxième place de la Liga, à un point de l'Athletic Bilbao.

Le Camp Nou, siège du catalanisme (1957-1978)

Le Barça, entraîné par le Franco-argentin Helenio Herrera à partir de 1958, parvient progressivement à ses fins. Après la quête de la coupe d'Espagne en 1957 et 1959 et des deux premières éditions de la Coupe des villes de foires en 1958 (face à une sélection londonienne en finale) et 1960 (face à Birmingham City), les Suárez, Kubala, Kocsis, Czibor, Evaristo, Eulogio Martínez, Villaverde, Olivella, Gensana, Segarra, Gràcia, Vergés et autres Tejada parviennent à briser la domination du Real sur la scène nationale en remportant le championnat en 1959 et 1960 (à la différence de buts)33. Mais battu en demi-finale de la coupe d'Europe des clubs champions 1960 par le Real Madrid (1-3, 1-3), le Barça voit son rival remporter un cinquième titre de champion d'Europe. Les Barcelonais prennent leur revanche l'année suivante en devenant le premier club à éliminer les Merengues en coupe des clubs champions. Kubala, âgé de 34 ans, mène le club en finale, où malgré son statut de favori, il s'incline face au Benfica Lisbonne (3-2) lors d'un match spectaculaire et indécis34. Cette cruelle défaite marque profondément le club, qui ne parvient plus à remporter de titre majeur dans la décennie, que ce soit en championnat, où il subit la domination du Real Madrid, que lors des compétitions européennes. Les Blaugranas, qui terminent au sixième rang en Liga en 1963 et 1965, remportent malgré tout la coupe d'Espagne en 1963 et la Coupe des villes de foire en 196633. En 1968, le FC Barcelone vit une année symbolique forte. C'est d'abord Narcís de Carreras, président nouvellement élu, qui dans son discours en janvier déclare « el Barça es més que un club » (en français : « le Barça est plus qu'un club »), en référence à l'identité catalane dont le club se pose en porte-drapeau33. La sentence devient la devise du club. Quelques mois plus tard, les Barcelonais dirigés par Salvador Artigas, ancien pilote de l'armée républicaine, s'offrent une nouvelle coupe d'Espagne en l'emportant en finale (1-0) sur le Real8, à Madrid et devant Franco. Le président suivant, Agustí Montal i Costa, poursuit l'œuvre d'affirmation du catalanisme de son prédécesseur, poussant les limites imposées par la dictature de Franco ce qui conduira à un certain nombre de frictions avec les autorités33. Sur le plan sportif, il fait signer en 1971 l'entraîneur néerlandais Rinus Michels, le théoricien du « football total » qui vient de mener l'Ajax Amsterdam à la victoire lors de la Coupe des clubs champions européens 1970-1971. Celui-ci fait venir à l'été 1973 son ancien meneur de jeu Johan Cruijff, vainqueur du Ballon d'or en 1971 et considéré comme le meilleur joueur d'Europe, contre une indemnité de 60 millions de pesetas, un record mondial à l'époque35. Cruijff en 1982. La venue de Cruijff à Barcelone suscite un grand émoi chez les supporteurs catalans. Le Néerlandais est d'autant plus apprécié qu'il a déclaré avoir préféré signer pour le Barça plutôt que pour le Real Madrid, parce que celui-ci était soutenu par Franco18. Cette prise de position donne une aura extraordinaire à celui que les socis appelleront El Salvador (en français : « le Sauveur »)36. Le club, qui s'apprête à fêter son 75e anniversaire, n'a plus gagné la Liga depuis 1960, ce qui rend la pression populaire énorme. L'équipe barcelonaise ne peut cependant compter sur sa recrue qu'à partir du 28 octobre, pour de sombres problèmes politico-administratifs.

Stabilisation et développement sous la présidence Núñez (1978–2003)

En 1978, quelques mois après la fin du régime franquiste, le mouvement de démocratisation connu par le pays conduit le club à organiser pour la première fois une élection présidentielle, remportée par Josep Lluís Núñez41. Son programme est de porter le club au plus haut niveau mondial, en assurant notamment sa stabilité sur le terrain et en dehors, notamment sur un plan financier. En vingt-deux ans, Núñez se fera fort de conserver ce credo, en s'évertuant à modérer la masse salariale quitte à entraîner le départ des stars de l'équipe42. Pour sa première saison, il voit son équipe remporter sa première compétition européenne de l’UEFA avec la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe. Après avoir écarté les Belges d'Anderlecht, tenants du titre, elle bat les Allemands du Fortuna Düsseldorf en finale, 4-3 après prolongation, à Bâle devant 30 000 supporteurs barcelonais41. Sur les conseils de Cruijff, Núñez inaugure quelques mois plus tard la Masía43, le centre de formation du club, installé dans les locaux du siège. Pour autant, les résultats des Barcelonais en Liga restent décevants. Vainqueur en 1981 de la Coupe du Roi, le Barça remporte la saison suivante pour la deuxième fois la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe. Après avoir écarté Tottenham Hotspur en demi-finale, le Barça bat, au Camp Nou, les Belges du Standard de Liège (2-1). Maillot de Maradona exposé au musée du Barça. En juin, juste avant la Coupe du monde pour laquelle la capacité du Camp Nou est portée à 120 000 spectateurs, le club annonce le recrutement du meneur de jeu argentin de Boca Juniors, Diego Maradona, contre une indemnité record de 1,2 milliard de pesetas35 dont le montant provoque une importante polémique44. Pour sa première saison, il est le meilleur buteur de l'équipe dirigée par Udo Lattek, avec laquelle il remporte la Coupe du Roi. Agressé par le défenseur de l'Athletic Bilbao Andoni Goikoetxea en septembre 1983, il est arrêté plusieurs mois. Ses frasques, sur et en dehors du terrain, notamment lors de ses retrouvailles avec Bilbao en finale de Coupe du Roi, provoquent finalement son départ en 1984 au SSC Naples.

L'âge d'or des présidents Laporta et Rosell (depuis 2003)

Opposé à son ancien associé Luis Bassat, Joan Laporta, secondé par Sandro Rosell, remporte les élections présidentielles à la surprise des observateurs55. Conseillé par Johan Cruijff, le nouveau président nomme Frank Rijkaard comme entraîneur pour la saison 2003-200455 et fait venir l'attaquant brésilien Ronaldinho. Rijkaard cherche à mettre en place un jeu ambitieux, mélangeant le football total de Cruijff et l'art du pressing de son ancien entraîneur Arrigo Sacchi. Après une première moitié de saison décevante son poste est menacé, mais le prêt d'Edgar Davids permet à l'équipe de trouver un certain équilibre et de remonter finalement à la deuxième place en championnat55. Valdés Oleguer Márquez Puyol (C) Van Bronckhorst Deco Edmílson van Bommel Ronaldinho Giuly Eto'o Onze initial en finale de la Ligue des champions 2005-2006. Célébration d’un but du Barça en 2005 Efficacement renforcés la saison suivante, notamment par les arrivées de Deco et d'Eto'o, les Barcelonais dominent de bout en bout le championnat55, qu'ils remportent brillamment après six saisons sans succès. Malgré un début de saison difficile, l'équipe, renforcée par l'éclosion de Lionel Messi, conserve son titre la saison suivante avec douze points d'avance sur le rival madrilène. Le FC Barcelone réussit même le doublé en remportant pour la deuxième fois de son histoire la Ligue des champions au Stade de France face aux Anglais d'Arsenal (2-1). Au début de la saison suivante, l'équipe de Rijkaard remporte sa septième supercoupe d'Espagne face à l'Espanyol Barcelone et égale au passage le record détenu par le Real Madrid de victoires dans cette compétition. En supercoupe de l'UEFA, les Barcelonais s'inclinent contre le FC Séville, vainqueur de la coupe UEFA, puis sont éliminés dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions contre le FC Liverpool. En championnat, le Barça est longtemps en tête mais perd en fin de saison des points importants, ce qui permet au club madrilène de remporter finalement la Liga à la faveur d'une meilleure différence de buts dans les confrontations directes (2-0 et 3-3). Handicapé par le niveau déclinant de ses joueurs majeurs, le Barça connaît une saison 2007-2008 décevante : éliminés en demi-finale de Ligue des champions par Manchester United, les Blaugranas ne terminent qu'au 3e rang en Liga. Frank Rijkaard est finalement limogé par le président Laporta, et remplacé par Josep Guardiola, 37 ans, capitaine emblématique du club sous l'ère Johan Cruijff.

L'ère Guardiola ou "Pep Team": les saisons 2008-2009, 2009-2010, 2010-2011 et 2011-2012 du FC Barcelone.

À son arrivée, Guardiola se sépare de Deco et Ronaldinho mais conserve le schéma de jeu de son prédécesseur, en imposant aux joueurs une discipline de fer. Après deux matchs inauguraux sans victoire, son équipe enchaîne onze succès de rang en Liga. Guardiola mène finalement le club barcelonais dès sa première saison à un retentissant triplé Coupe du Roi-championnat-Ligue des champions, grâce à une victoire le 27 mai 2009 face à Manchester United (2-0). Cette performance est une première dans l'histoire du football espagnol14. Tout au long de la saison, Pep remet au goût du jour le « football total », alliant pressing, engagement, récupération et fluidité59. Les Barcelonais après la finale de la Ligue des champions 2009. En 2009, le Barça crée la sensation en recrutant l'attaquant suédois de l'Inter Milan Zlatan Ibrahimović, pour un montant record de 46 millions d'euros plus le transfert de Samuel Eto'o. Vainqueur de la supercoupe d'Espagne et de la Supercoupe d'Europe, contre respectivement l'Athletic Bilbao et le FC Chakhtar Donetsk, le Barça remporte enfin la Coupe du monde des clubs le 19 décembre en battant Estudiantes de La Plata (2-1 a.p.), son sixième titre de l'année 2009, ce qui constitue une première dans l'histoire du football61. L'attaquant Lionel Messi remporte logiquement le Ballon d'or 2009. Éliminé par l'Inter Milan en demi-finale de la Ligue des champions début 2010, le Barça conserve sa couronne nationale avec un record de 99 points. Malgré ce succès le départ d'Ibrahimović est engagé et le club recrute l'attaquant international espagnol David Villa pour 40 millions d'euros. Un mois plus tard, l'Espagne remporte la finale de la Coupe du monde avec sept joueurs du Barça dans le onze initial, dont six formés à La Masía. Valdés Alves Mascherano Piqué Abidal Xavi (C) Busquets Iniesta Pedro Villa Messi Onze initial en finale de la Ligue des champions 2010-2011. Le Barça débute la saison 2010-2011 en remportant une nouvelle supercoupe d'Espagne. Le 6 décembre, la FIFA et France Football annoncent que les trois finalistes du Ballon d'or 2010 sont Andrés Iniesta, Xavi Hernández et Lionel Messi, tous trois formés dans le centre de formation de la Masía, une première dans l'histoire du trophée. Messi remporte finalement son second Ballon d'or consécutif. Sur le terrain, le club réalise une série record de seize victoires d'affilée en championnat, dont une manita (un succès par cinq buts à zéro) sur le Real Madrid, qui lui permet de remporter finalement un vingt-et-unième titre de champion d'Espagne. L'équipe catalane remporte ensuite sa quatrième Ligue des champions en battant en finale Manchester United (3-1). Il s'agit du dixième trophée de l'ère Guardiola. La beauté du jeu déployé, la facilité avec laquelle l'équipe vient à bout de la plupart de ses adversaires58, les trophées remportés et le talent de ses joueurs font du Barça de Pep Guardiola l'une des formations emblématiques de l'histoire du club. Symbole de l'importance qu'il accorde aux joueurs formés au club, Pep Guardiola fait débuter en équipe première dix-huit joueurs de la réserve en trois saisons64,65. La saison suivante voit l'arrivée au club d'Alexis Sánchez et le retour de Cesc Fàbregas, qui contribuent aux nouveaux succès de l'équipe en Supercoupe d'Espagne face au Real Madrid, la Supercoupe d'Europe face au FC Porto et la Coupe du monde des clubs face au Santos FC. En finale de la Coupe du monde des clubs, Pep Guardiola aligne neuf joueurs formés au club dans le onze initial. En janvier, Lionel Messi remporte le Ballon d'or 2011, son troisième consécutif. Deuxième du championnat derrière le Real Madrid, le Barça gagne la Coupe du Roi face à l'Athletic Bilbao. Cette victoire, obtenue lors du dernier match de Guardiola en tant qu'entraîneur, est le quatorzième titre obtenu sous sa direction Palmarès. Si le FC Barcelone est considéré (en mai 2011) comme le club le plus titré d'Espagne devant le Real Madrid68, le nombre total de titres accumulés par le club blaugrana reste sujet à polémique.